Narbonne 2017 : le regard de Raymond
Implicitement le stage de Narbonne de cette année, organisé par la FNMNS et le Club des Nageurs Narbonnais, a vu la thèse d’Henri WALLON selon laquelle l’être humain est biologiquement social, s’inscrire en toile de fond.
Si dès la naissance le petit de l’homme ne peut survivre qu’en dépendant de ses liens avec les adultes, avec le temps il devra, à travers son activité s’approprier la culture de la société dans laquelle il pourra s’épanouir.
La « technique » lui permettra d’entrer de plain pied dans ce qu’il y a de plus évolué dans tous les domaines dont celui des pratiques sportives.
C’est encore H. Wallon qui dans un texte sur « le groupe » nous éclaire sur le processus de développement de la personnalité dans la dialectique d’identification aux autres et de la distinction des autres à travers le rôle et le statut de chacun dans le groupe.
Le groupe se constitue à partir du but commun que se donnent ses membres.
Transposant ces principes dans l’animation des séances par les stagiaires, Mauro a dynamisé les échanges nécessaires entre les animateurs à qui on avait confié les nageurs dans chaque ligne de nage, pour qu’ils se construisent et ou s’entrainent. La visée de l’ « auto-socio-construction » des formateurs devenait centrale.
Il ne faut pas se cacher que des « difficultés » sont apparues en raison des connaissances et des représentations non partagées dans les petits groupes d’entraineurs ou MNS. Elles semblent en majorité relatives aux contenus, à la méconnaissance des « passages obligés » et des niveaux de l’action ou à l’interprétation des indices, voire à la carence d’ « informations signifiantes » dans l’observation des nageurs.
Le recours à l’analyse d’images vidéo sous la surface de nageurs évoluant devant une caméra fixe devrait affiner le regard des entraineurs et MNS. Il convient alors d’utiliser un cadre de références explicite pour caractériser les actions à travers la lecture des postures et mouvements.
Le gros avantage du dispositif des stages de Narbonne tient à leur pérennité et au fait que pour la majorité des participants ils constituent une formation permanente, capitalisée au travers du nombre de participations.
L’optimisme des organisateurs se traduit par la volonté de programmer une suite en 2018.
raymond
Novembre 2017