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Les NAGEURS de SURFACE,

un problème récurrent

Les séminaires de Dinard offrent depuis près de 14 années l’opportunité à 200 élèves des « moyennes section » jusqu’aux « Cours moyens » de se construire en tant que nageurs.

L’originalité de cet apprentissage est de se réaliser en grande profondeur et en l’absence de tout matériel ou accessoire. Il est confié à des stagiaires en formation au Campus s’initiant à la « pédagogie de l’action ». Les élèves, et leurs animateurs en grande majorité novices, vivent cette expérience à raison de deux séances par jour.

Bien que le possible soit souvent éloigné du souhaitable, les enfants et leurs maitres apprécient le recours aux méthodes actives et d’années en années, nous renouvellent leur confiance. Mais nous nous retrouvons également face à quelques élèves dont les parents ont anticipé cette formation en confiant leur(s) enfant(s) à des maitres nageurs traditionnels ayant opté pour un enseignement avec matériel et choisi la brasse. Ces enfants n’ont jamais ou rarement immergé le visage ni touché le fond du bassin à des profondeurs légèrement supérieures à leur taille. La conséquence est qu’ils ignorent que leur corps flotte naturellement et qu’ils se croient obligés d’agir sur l’eau continuellement avec bras et/ou jambes pour sortir en permanence la tête de l’eau. Nous les appelons « nageurs de surface ».

Pour leurs camarades cet objectif est abordé très rapidement et ils commencent à immerger la tête en se déplaçant avec les mains accrochées à la goulotte sur des distances et des durées toujours plus longues. Lorsque la durée d’immersion atteint ou dépasse les dix secondes, aller toucher le fond ne pose aucun problème et est souvent considéré, la première fois, comme un exploit qu’il faut exprimer. La tâche suivante qui consiste à rester au fond lorsque l’on touche, constatée comme impossible par l‘élève, fait disparaître à jamais la notion d’engloutissement. La remontée passive en témoigne pour chacun.

Lorsque dans le groupe animé par un stagiaire se retrouvent nageurs de surface et enfants ayant suivi la progression normale, cette cohabitation pose problème. Le stagiaire novice qui ne possède pas la didactique de la discipline n’est pas en capacité de proposer des tâches différentes à ses élèves. C’est pourtant là, un des avantages immenses de la pédagogie de l’action, de pouvoir gérer simultanément des « niveaux différents » pour que tous les enfants progressent en réalisant chacun la tâche correspondant à l’obstacle rencontré pour accéder à un niveau plus élaboré de l’activité.

raymond

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Commentaires   

#1 Marc 02-07-2017 10:55
Alors qu'il est constaté que le nombre d'enfants non nageurs à l'entrée en sixième ne régresse pas la "construction du corps flottant" avant le CM2 permettrait à tous les enfants de devenir nageurs et de prévenir le nombre de noyade.

Pardon, vous n'avez pas le droit pour l'instant.