Dinard 2017 : les NAGEURS de SURFACE

UNA ARGENTINA EN DINARD 2DA. PARTE

Haga clic aquí para la versión en Castellano 

Nous tenons à remercier Dominique Taquin pour avoir réalisée la traduction en français de la contribution de Maria Laura. 

 

Que m’a apporté le Séminaire de NATATION DU FUTUR 2017 ?

 

Je veux raconter à tous mes collègues qui souhaitent continuer à progresser dans le monde de la NATATION ma deuxième expérience à Dinard auprès de Raymond, Mauro et son équipe.

Je tiens à dire que c’est différent de n’importe que autre séminaire par la rigueur théorique et pratique, et je n’exagère pas. Tu te trouves là confronté aux connaissances de base d’où chacun est parti depuis sa propre expérience de nageur et d’enseignant.

 

Cela n’est pas arrivé qu’à moi. J’ai partagé ce séminaire avec la double championne d’Europe de triathlon et entraineure des équipes de jeunes, Carole Péon, qui a non seulement repensé sa propre façon de nager mais qui a également été confrontée à de nouvelles connaissances. Cette expérience l’a conduit à modifier ses structures antérieures pour faire émerger une nouvelle conception de sa propre façon de nager enrichissant ainsi sa pratique d’entraineure.

 

Que m’a apporté ce second séminaire de Dinard ?

 

Comme disait Joan Manuel Serrat dans sa chanson issue d’un poème d’Antonio Machado :

« Toi qui marches, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant

Toi qui marches, il n’y a pas de chemin, mais les sillons dans la mer… »

 

C’est la pédagogie de l’action dans toute la signification de ce terme.

Au fur et à mesure que tu agis s’élaborent des stratégies plus adéquates à la tâche de l’enseignant.

C’est l’action associée à une pratique soutenue qui peut donner un résultat positif .

Si tu veux être un bon enseignant avec cette méthodologie, tu dois te dynamiser et t’autoriser à penser la natation d’une autre façon. Il s’agit d’ouvrir et d’approfondir toutes les variantes dans l’évolution de l’être terrestre jusqu’à l’être nageur. (de l’humain qui marche à l’humain qui nage- note de traduction-).

« C’est beaucoup plus qu’un ensemble de mouvements et de techniques ». C’est mettre à plat toutes les interrogations qui apparaissent dans ce processus. L’enseignant est un instrument entre l’élève et l’eau. Son premier objectif est de connaître ce nouveau moyen avec des principes d’action complètement différents de la situation d’être sur terre et c’est valable à n’importe quel âge. 

 

Premier défi

Que se passe- t-il avec le corps dans l’eau ?

Comment résoudre les difficultés les plus élémentaires ?

  • L’immersion de la tête dans l’eau

  • Ce qui se passe avec la respiration et les voies respiratoires

  • Le changement de milieu : espace terrestre/espace aquatique

Quels changements observe-t-on dans les domaines suivants ?

  • Le sensitif

  • Le schéma corporel

  • L’émotionnel

  • Le physique

  • Le groupal

  • Le familial

  • Le sociologique etc…

Dans ces différents registres, il convient d’avancer pas à pas, sans sauter les étapes.

  

Deuxième défi

Comment transformer ces questions pour réorganiser une nouvelle structure que nous nommerons « l’être aquatique » ?

 

Je tiens aussi à évoquer quelques concepts pour vérifier que nous allons dans la bonne direction.

  1. Je dois être clair sur ce que je veux obtenir de chaque élève

  2. Si un élève termine le cours tel qu’il l’a commencé sans qu’aucun changement se soit produit, cela signifie que l’enfant est en récréation et pas en séance d’apprentissage de la natation, par conséquent, cette séance n’a été ni rentable ni réussie pour le groupe.

  3. Si la tâche proposée à l’enfant correspond à son évolution et à son niveau, il manifestera son enthousiasme pour l’activité.

Si la tâche est trop facile, il s’ennuiera ou commencera à s’exercer seul ou à déranger son groupe de camarades.

Si c’est trop difficile, il sera frustré, refusera de faire et pourra s’énerver voire se mettre en colère.

  1. L’enseignant ne doit pas consoler ni surprotéger émotionnellement l’élève. C’est un terrible piège pour l’ « apprenti » et une ressource qui montre le peu de connaissance de la part de l’enseignant. Cette surprotection ne respecte pas le désir authentique d’apprendre, d’explorer les limites, de sentir ses propres difficultés et de chercher à les surmonter avec ses pairs. Par cette attitude, l’enseignant renforce sa difficulté et sa propre insécurité limitant et retardant ainsi la possibilité de progresser.

  2. L’enseignant doit développer la capacité à observer dans quelle situation se trouve l’élève et le stimuler pour qu’il ouvre la porte à ce nouveau défi que représente l’action dans le milieu aquatique.

 

Le chemin n’est pas facile à parcourir. Ca nécessite beaucoup d’ajustements de la proposition, beaucoup d’engagement et d’analyse de la part de l’éducateur. Par moment, la proposition peut sembler très exigeante.

Nous pouvons comparer ce chemin à un entraînement physique. Il y a un moment dans l’entraînement, un changement d’oxygénation se produit et la personne a la sensation qu’elle ne peut pas continuer, elle sent sa propre limite mais si elle continue, elle parvient à passer ce seuil pour atteindre une capacité physique nouvelle et supérieure qui lui permet d’aller plus loin.

Dans ce Séminaire, quelque chose comme ça se passe. A un moment, dans la séance, chaque participant interroge son bagage d’expériences et de connaissances et les confrontent à la nouvelle vision et à la perspective que propose LA NATATION DU FUTUR.

C’est le groupe qui soutient, qui nourrit et accompagne chacun dans sa propre recherche et son propre approfondissement. Raymond et son équipe sont toujours à notre disposition pour nous aider au fur et à mesure de nos besoins.

L’unique façon de développer quelque chose, c’est de le faire de nombreuses fois accompagné par un maître. Cela exige du temps, de la patience, de l’humilité pour supporter parfois la frustration de l’erreur ou de l’échec.

Si les choses sont mal construites, les résultats ne seront pas à la hauteur des attentes. La réalité fera apparaître que les choses nous échappent ou que nous n’évaluons pas les critères.

Chaque difficulté rencontrée nous fait envisager nouvelle une hypothèse pour en analyser les causes possibles et donc faire émerger des propositions plus adéquates.

Je le répète, ce processus n’est en rien facile parce qu’il requiert beaucoup de connaissances et d’efforts.

La connaissance s’acquiert quand quelqu’un parvient à faire l’expérience de ce qu’il a compris intellectuellement et à le mettre en pratique.

Ce défi vaut la peine !!!!! Si, toutefois, tu n’as pas encore participé à ce Séminaire, je te conseille d’en faire l’expérience.

Je remercie Raymond Catteau pour sa compétence et son humilité de MAITRE, pour son infatigable importance donnée à l’étude et à la recherche, pour sa grande sensibilité et, enfin, sa proximité avec chaque étudiant.

Merci à Mauro Antonini pour sa clarté, son énergie et pour sa capacité à organiser et à utiliser chaque situation pour nous faire penser et approfondir notre réflexion.

Merci à toute l’équipe pour sa chaleur et son attention pour trouver des solutions à toutes les questions posées par les participants au Séminaire.

  

Professeure Maria Laura Bitzer

 

UNA ARGENTINA EN DINARD 2DA. PARTE

Cliquez ici pour la version en français

 

Qué me dejó este seminario de Natación del Futuro 2017?

Quiero contarles a todos mis colegas, que deseen seguir creciendo en el mundo de la NATACION , mi segunda experiencia en Dinard, junto a Raymond , Mauro y su equipo.

Si les digo que es muy distinto a cualquier otro seminario, por su rigor teórico y práctico, no exagero. Te lleva a confrontar con los conocimientos previos desde donde cada uno partió, desde la propia experiencia como nadador y docente.

Esto no solo me ocurrió a mí. Yo compartí el seminario con la campeona europea dos veces consagrada como triatlonista y entrenadora para las ligas juveniles, Carole Péon, quien no solo se replanteó su propio nado, sino confrontó con un nuevo conocimiento que rompió sus estructuras anteriores para darle lugar a una nueva concepción, que la enriquece como entrenadora.

 

¿Qué me llevo de este 2do seminario de Dinard?

Como diría Serrat en su canción del poeta Machado ….

Caminante no hay camino se hace camino al andar…

Caminante no hay camino sino estelas en la mar ...”

 

Es la pedagogía de la acción con todo el significado de la palabra.

A medida que vas haciendo se descubren estrategias mucho más adecuadas para la tarea docente.

La acción y la práctica sostenida es la que puede dar un resultado exitoso.

Si querés ser un buen docente con esta metodología, tenés que animarte y permitirte pensar la enseñanza de la natación desde otro lugar. Ampliar y profundizar todas las variantes que intervienen en el devenir del ser terrestre al ser nadador.

Es muchísimo más que un conjunto de movimientos y técnicas.” Es plantearte todos los interrogantes que aparecen en éste proceso. El docente es un instrumento entre el alumno y el agua. Su primer objetivo es que conozca este nuevo medio, con principios totalmente distintos al terrestre y esto es válido para todas las edades.

 

1er desafio

¿Qué sucede con el cuerpo y el agua?

¿Cómo resuelvo las dificultades más básicas?

  • Inmersión de la cabeza

  • Lo que sucede con la respiración y las vías respiratoria

  • El cambio de sustrato: espacio terrestre – espacio líquido

¿Qué cambios se producen en: lo sensitivo, el esquema corporal, lo emocional, lo físico, lo grupal, lo familiar, lo sociológico etc. ?

Desde estos nuevos registros ir avanzando paso a paso, sin saltar etapas.

2do. desafio

¿Cómo voy transformando todas estas cuestiones para reorganizar una nueva estructura que llamaremos “ SER ACUATICO ”

También me llevo conceptos puntuales para saber si vamos por el camino correcto:

 

  1. Tengo que tener claro que es lo que quiero obtener de cada alumno.

  2. Si el alumno termina la clase como la empezó, no produciéndose ningún cambio, significa que el niño hizo recreación, no aprendizaje de natación, por ende, la clase no fue provechosa ni exitosa para esta tarea.

  3. Si la tarea que se le da al niño es la adecuada para su etapa evolutiva y el nivel correspondiente, el educando se mostrara entusiasmado con la actividad.

  • Si la tarea es muy fácil se aburrirá y empezará a probar solo, o generará molestias al grupo de pares.

  • Si es muy difícil, se frustrará, no querrá hacerla y estará enojado.

  1. El docente no tiene que consolar o sobreproteger emocionalmente al alumno. Es una trampa mortal para el aprendiz y un recurso que demuestra poco conocimiento de parte del docente. Esa sobreprotección no respeta el deseo genuino de aprender, de explorar posibilidades y límites, de sentir su propia dificultad y buscar superarla junto a sus pares. Con esta actitud el docente refuerza la dificultad y la inseguridad del enseñante por ende limita y retarda la posibilidad de avance.

  2. El docente tiene que desarrollar la capacidad de observar en que instancia se encuentra el alumno y cómo estimularlo para que él abra una nueva puerta para el nuevo desafío que se le plantea en el medio acuático.

Un camino nada fácil de recorrer. Implica mucho compromiso con la tarea, mucha dedicación y estudio de parte del educador. Por momentos se puede volver muy exigente la propuesta.

Podríamos compararlo con el entrenamiento físico. Hay un momento en el entrenamiento en el cual se produce un cambio de oxigenación y la persona tiene la sensación que no puede seguir adelante, siente que su límite es ese, pero si continua, y logra pasar ese umbral aparece una capacidad física nueva y superior que le permite ir más lejos.

En el Seminario ocurre algo parecido. En algún momento del curso cada participante se cuestiona su bagaje de experiencias y conocimientos y los confronta con la nueva visión y perspectiva que propone LA NATACION DEL FUTURO.

Es el grupo que sostiene, que alienta, que acompaña y la decisión interna de cada uno de búsqueda y profundización. Raymond y su equipo están a nuestra disposición todo el tiempo para ayudarnos a dar los pasos que necesitamos

La única manera de crecer en algo es haciéndolo muchas veces y acompañado con un maestro. Esto requiere tiempo, paciencia, humildad para tolerar una y otra vez la frustración del fracaso o el error.

Si hay cosas que están mal construidas, los resultados no van a ser los deseados. La realidad nos mostrará que cosas se nos escaparon o que criterios no evaluamos.

Cada dificultad nos plantea una hipótesis para analizar las posibles causas y por ende, descubrir propuestas más adecuadas.

Vuelvo a repetir, este proceso no es nada sencillo porque requiere mucho conocimiento y esfuerzo.

El conocimiento se adquiere cuando uno logra vivenciar lo que ha comprendido intelectualmente y llevarlo a la práctica.

Vale la pena el desafio!!!!!!, Si todavia no hiciste el Seminario te invito a que hagas la experiencia.

Agradezco a Raymond Catteau por su capacidad y humildad de MAESTRO. Por ser un incansable estudioso e investigador, y por su gran sensibilidad, y su cercanía con cada estudiante.

Mauro Antonini por su claridad mental, su energía y su capacidad para organizar y utilizar cada instancia para hacerte pensar y profundizar.

A todo el equipo por su calidez y acompañamiento resolviendo toda necesidad que los participantes del seminario requirieramos. 

 

Profesora Maria Laura Bitzer

 

 

Les NAGEURS de SURFACE,

un problème récurrent

Les séminaires de Dinard offrent depuis près de 14 années l’opportunité à 200 élèves des « moyennes section » jusqu’aux « Cours moyens » de se construire en tant que nageurs.

L’originalité de cet apprentissage est de se réaliser en grande profondeur et en l’absence de tout matériel ou accessoire. Il est confié à des stagiaires en formation au Campus s’initiant à la « pédagogie de l’action ». Les élèves, et leurs animateurs en grande majorité novices, vivent cette expérience à raison de deux séances par jour.

Bien que le possible soit souvent éloigné du souhaitable, les enfants et leurs maitres apprécient le recours aux méthodes actives et d’années en années, nous renouvellent leur confiance. Mais nous nous retrouvons également face à quelques élèves dont les parents ont anticipé cette formation en confiant leur(s) enfant(s) à des maitres nageurs traditionnels ayant opté pour un enseignement avec matériel et choisi la brasse. Ces enfants n’ont jamais ou rarement immergé le visage ni touché le fond du bassin à des profondeurs légèrement supérieures à leur taille. La conséquence est qu’ils ignorent que leur corps flotte naturellement et qu’ils se croient obligés d’agir sur l’eau continuellement avec bras et/ou jambes pour sortir en permanence la tête de l’eau. Nous les appelons « nageurs de surface ».

Pour leurs camarades cet objectif est abordé très rapidement et ils commencent à immerger la tête en se déplaçant avec les mains accrochées à la goulotte sur des distances et des durées toujours plus longues. Lorsque la durée d’immersion atteint ou dépasse les dix secondes, aller toucher le fond ne pose aucun problème et est souvent considéré, la première fois, comme un exploit qu’il faut exprimer. La tâche suivante qui consiste à rester au fond lorsque l’on touche, constatée comme impossible par l‘élève, fait disparaître à jamais la notion d’engloutissement. La remontée passive en témoigne pour chacun.

Lorsque dans le groupe animé par un stagiaire se retrouvent nageurs de surface et enfants ayant suivi la progression normale, cette cohabitation pose problème. Le stagiaire novice qui ne possède pas la didactique de la discipline n’est pas en capacité de proposer des tâches différentes à ses élèves. C’est pourtant là, un des avantages immenses de la pédagogie de l’action, de pouvoir gérer simultanément des « niveaux différents » pour que tous les enfants progressent en réalisant chacun la tâche correspondant à l’obstacle rencontré pour accéder à un niveau plus élaboré de l’activité.

raymond