La fédération de natation nous apprend qu’un outil technologique issus du « Big Data » va permettre de recueillir des données qui associées à un protocole de tests vont servir de « suivi technique » des nageurs.
Ces quelques lignes extraites d’un texte d’Henri WALLON devraient attirer notre attention :
« Faire de l’observation un outil de connaissance »
(voir sur le site COMMENT OBSERVER ... ? )
« Il n’y a pas de fait en soi, un fait est toujours plus ou moins façonné par celui qui le constate ».
C’est pour cela qu’il est important de préciser les raisons qui incitent à choisir les informations retenues lors des tests (fréquence gestuelle, la distance par cycle de bras, le nombre de coups de bras, allure de nage L’indice de nage, etc.)
« Des collections indéfinies de faits peuvent ne pas valoir un fait unique et significatif ».
Toutes les informations recueillies se valent elles ? Une information plus importante que toutes les autres ne pourrait elle pas être immédiatement repérée ?
« Un fait n’a d’intérêt que dans la mesure où il est déterminé et il ne peut l’être que par ses rapports avec quelque chose qui le dépasse ».
Chaque fait recueilli devra être relié à une cause.
Une erreur fréquente consiste à confondre la conséquence et la cause (Voir "informations exactes conclusions absurdes").
Il n’est donc pas surprenant qu’il soit demandé aux nageurs qui réalisent les tests de réduire leurs nombres de coups de bras…
Un progrès « technique » s’accompagne toujours d’une réduction du nombre de mouvements de bras mais une réduction du nombre de mouvements de bras n’implique pas un progrès technique.
Marc,
octobre 2018
Commentaires
cela me rappelle une anecdote lors des championnats de France en 2001 à Chamalières où à l'issue du 200 m papillon de Franck Esposito tu sollicites l'analyse de course mais en version simplifiée chrono coups de bras, l'étonnement des dirigeants du labo d'analyse était amusant.
Gaëtan
Oui ces 2 données étaient suffisantes pour évaluer l’amélioration du rendement et l’augmentation de la puissance de Franck en compétition.
« Des collections indéfinies de faits (la multitude d’informations disponibles sur « l’analyse de course ») peuvent ne pas valoir un fait unique mais significatif (le nombre de coups de bras)
Pour nos lecteurs :
Si la performance réalisée par Franck sur 200 m papillon évolue de 1’58’’ vers 1’54’’6 c’est en raison des accélérations qui sont optimisées et des freinages qui sont réduits. La diminution du nombre de mouvements de bras (de 89 à 78) quant à elle est la conséquence du niveau de fonctionnement qui s’élève.
Les mouvements sont des effets, des apparences ; le fonctionnement en est la cause l’aspect non visible.
marc
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