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Guillermo kozlowski

 

  • Faire du sport et philosopher

  • Sport, performance et lien social

     

 

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Commentaires   

#1 raymond 24-01-2016 22:05
Faire du sport et philosopher - réponse

Ce n’est pas sur le fond de cet article très appréciable que je souhaite réagir mais sur une donnée de fait. Nos lecteurs auront bien lu « Claude Fauquet » ils auront reconnu dans la nageuse citée Laure Manaudou.
« une nageuse a ainsi inventé des battements de jambes irréguliers qui la font avancer plus vite au lieu de partir sur le côté » peut-on lire !
En réalité Laure a adopté une allure au sens d’une organisation locomotrice devenue repérable au nombre de battements par cycle de nage. Par analogie on peut repérer chez le cheval : le pas à distinguer du trot ; soit deux organisations possibles auxquelles on doit ajouter le galop.
L’organisation en deux temps lui permet d’avoir un meilleur rendement.
Si j’insiste pour substituer adopter à inventer, c’est que dans l’histoire de la natation une autre nageuse Australienne : Shane GOULD avait, elle aussi adopté cette modalité, ce type de coordination entre la fonction propulsive et la fonction posturale d’alignement de l’axe du corps sur l’axe de déplacement (partir sur le coté).
En procédant à l’analyse, image par image, de la technique de cette nageuse dont la fréquence de passage de bras était de 55 par 50 m., j’avais réalisé la « structure rythmique » de sa nage dont on peut retrouver l’image page 167 de la troisième édition de l’Enseignement de la natation (Vigot Frères éditeurs) 1974.
#2 FF 01-02-2016 22:35
Bonjour Raymond,

Ce post fera probablement écho aux questionnements de Giuseppe. Dans ton commentaire à l'entretien avec Guillermo Kozlowski, les mots "inventer, adopter" sont employés pour évoquer les battements de jambes en nage complète. Pour moi, ces mots impliquent un choix délibéré, opéré sciemment par ces nageuses. Aussi ce qui me déstabilise c'est que j'ai fini par comprendre que le cervelet régule les actions de jambes en crawl et dos, et donc ces actions ou plutôt réactions sont involontaires. Ceci me ramène à une anecdote.
Une CTR du 62 anime une séance dans mon club d'alors.
Elle dit à un nageur : "Toi, tu fais des battements 8 temps. Il faut faire 6!
Lui :"Fabien : c'est quoi 8,6 temps? Comment je peux savoir combien je fais?
Moi :"Peuh ! Désolé, j'en sais rien!"

Je me suis toujours convaincu, que pour un nageur, il est vraiment difficile de savoir en combien de temps il bat des jambes et cela a-t-il de l'importance, ses battements échappant à son contrôle?
Puissiez-vous me stabiliser.
Merci.
#3 raymond 01-02-2016 22:42
Bonjour FF,
Il est exact qu’au sens premier du terme adopter, l’action suppose un choix délibéré.
« Utilise » serait un terme plus neutre.
Tu termines en posant la question de l’importance, voire de l’utilité de connaître une caractéristique des coordinations qui se subordonnent à une logique de fonctionnement, qui s’imposent au sujet par des lois de la physique. La réponse est négative !
Le sujet ne fait qu’obéir à des lois.
Par analogie on peut considérer que le kangourou en exerçant des poussées simultanées de ses membres inférieurs réalise des impulsions axées ne nécessitant pas de mécanisme d’équilibration.
Pour le bipède humain, la marche et la course sont obtenues à partir des poussées au sol de l’un des membres inférieurs. La direction de cette poussée s’inscrit dans un plan contenant la cheville et la hanche, plan dans lequel ne se trouve pas le centre de gravité. Des « compensations » se réalisent par déplacement de masses d’autres parties mobiles du corps et singulièrement les membres supérieurs.
Elles sont constantes en nombre mais s’ajustent en amplitude (bras plus ou moins fléchi sur l’avant bras) et en intensité (fréquence objective) liée à celle des propulseurs.

Pourquoi n’en est-il pas de même dans les nages alternées ? L’hypothèse la plus simple à aborder est celle des trajectoires des propulseurs qui ne s’exercent plus dans un seul plan mais dans les trois dimensions. Selon l’intensité déployée dans l’une de ces directions à un moment donné du « coup de bras » des changements de plans s’opèrent qui exigent des régulations de l’extrémité des membres inférieurs.
On remarque que tous les battements n’ont pas rigoureusement la même intensité ni la même direction.
#4 Tortereau 03-02-2016 10:36
Bonjour, échange intéressant une fois de plus. Merci

Donc on peut dire que selon l'intensité (et l'accélération) donnée sur les membres supérieurs en crawl et dos, les bras vont plus ou moins s'ecarter de l'axe de corps et donc les battements auront une intensité proportionnelle à celle des membres supérieurs...
#5 raymond 03-02-2016 14:51
à puissance maximale les moteurs du bras imprimeront un trajet selon lequel le grand pectoral modifiera moins la trajectoire.
si le nageur exerce un roulis important, cette trajectoire se rapprochera du plan vertical sagittal contenant l'axe de déplacement du nageur. l'amplitude et l'intensité des battement seront subordonnés à ce que fons les membres supérieurs

Pardon, vous n'avez pas le droit pour l'instant.