ÉCLECTISME
ÉCLECTISME : système composé d'idées ou d'éléments doctrinaux empruntés à des philosophies d'écoles différentes.
Extrait de H. Wallon, Esprit critique et agnosticisme, « Cahiers du SPI », Vol IV, 1936. L’éclectisme philosophique a la prétention de choisir, dans tous les systèmes possibles ce qu’il y a de bon dans chacun, et il aboutit à un rassemblement disparate de pièces et de morceaux qui, détachés de l’ensemble idéologique dont ils étaient un élément organisé et significatif, perdent toute espèce de sens et ne peuvent, associés à d’autres, que prêter à des quiproquos. C’est un défi aux conditions les plus évidentes d’une pensée cohérente et constructive. Son succès ne peut se comprendre à moins d’y voir le reflet, dans le domaine de spéculations intellectuelles de doctrines qui ont leurs fondements sur un autre terrain. La philosophie éclectique appartient effectivement à la même période historique que le « laissez faire, laissez passer » du libre échange. Elle en est visiblement une sorte de réplique, de caricature. [ Pour les éclectiques ] il ne s’agit pas [ ... ] de chercher quels problèmes se posent et dans quels termes ils se posent mais de remplir des cadres traditionnels et à propos de chaque rubrique, de faire la revue des principales opinions qui ont été émises et parce que toute opinion aurait le droit de se faire jour. N’ayant pas posé le problème, celui qui les expose serait bien en peine de les utiliser pour atteindre une vérité. Il utilise son talent à trouver entre elles un ordre qui permette de les développer successivement sans heurt ou conflit apparents, à découvrir des transitions ingénieuses ou plausibles, à concilier leur points de vue en accordant à chacun une certaine part de vraisemblance ou à réfuter les unes par les autres au nom du sens commun.
Commentaires
Je me rappelle les propos d’un de mes instructeurs à la question « c’est quoi la pensée ? » et n’entendre répondre « Vous n’êtes pas capable de penser », point, j’ajoute.
Et depuis ! en suis-je encore au même point ?
Quand on lit le texte de J. Paillard « Les déterminants moteurs de l’organisation de l’espace » trouvé sur le web à la question « téléocinétique », pour atteindre un telle hauteur de vue, il faut être capable de penser.
Même avec de la bonne volonté on ne peut faire qu’avec nos moyens du moment.
Bon, c’est comme savoir nager avec une bonne pratique cela peut s’améliorer. Toutefois rares sont les bons instructeurs.
Je me réjouis d’avoir rencontrer Raymond, c’est pour moi une aide à affronter les vagues de l’ignorance et nager vers l’île du savoir.
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