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Encore et toujours la VITESSE
Que ce soit de manière informelle ou lors de rencontres organisées à des échelons différents, le questionnement sera évoqué : comment aborder, acquérir, travailler, développer la vitesse lors des séances d’entraînement (voire d’apprentissage) ?
Certes, la question est légitime puisque le but d’un entraînement réussi est bien d’être devenu capable de parcourir la distance de l’épreuve le plus rapidement possible.
Il y a donc bien, de la plus courte à la plus longue distance à parcourir, le même objectif : nager à la plus grande vitesse l’ensemble de l’épreuve.
Mais, il y a aussi des pratiques et des données qui interpellent.
- dans les programmes de l’école, il est proposé une option pour que l’élève s’engage soit sur des distances courtes (vitesse), soit sur des distances longues.
- Beaucoup d’entraîneurs restent persuadés que : plus un enfant est jeune, plus il convient de lui proposer des distances courtes en compétition.
C’est une situation et une position théorique qui interpellent le formateur et l’entraîneur !
Y aurait-il de ce point de vue des stratégies et des démarches différentes lorsque l’on aborde la formation initiale du nageur ?
Une difficulté se fait jour lorsque l’on aborde la notion de vitesse (voir la définition dans le lexique). On ne conteste pas la définition faisant référence à la distance parcourue par unité de temps, mais on résiste trop souvent à l’idée que, quelle que soit la distance et quelle que soit l’allure, le déplacement s’est fait à une vitesse donnée. Ce qui occupe les représentations, c’est la rapidité (voir la définition dans le lexique), la capacité de se mouvoir, de se déplacer à vitesse élevée. Et ce qui est immédiatement repérable, c’est la rapidité des mouvements des propulseurs (vitesse de rotation des bras) avant l’évaluation de la vitesse de déplacement du nageur.
Lorsque le problème de se déplacer rapidement est posé à un débutant, on peut observer une réponse spontanée repérable à un accroissement de la fréquence d’entrée en jeu de ses propulseurs. (Il n’a pas encore appris à cerner des masses d’eau importantes et il ignore l’utilisation de forces croissantes). La conséquence inévitable est la diminution des masses d’eau à accélérer et le raccourcissement des trajets des propulseurs compensés par un accroissement du nombre des mouvements.
Si l’on observe la manière dont sont réalisées les meilleures performances, on constate que les solutions techniques s’inscrivent à l’opposé des solutions spontanées : historiquement et actuellement, on peut vérifier que plus les nageurs sont rapides, plus ils accélèrent des masses d’eau importantes, plus ils réduisent leurs fréquences : dont l’aspect observable est la diminution du nombre de ses coups de bras nécessaires à réaliser la distance nagée.
Cependant, pour accroître sa vitesse le nageur se doit de pulser les masses d’eau à une fréquence plus élevée, cela se produit toujours au détriment du rendement mais plus ou moins en fonction de la puissance dont dispose le nageur. Il y a là un rapport dialectique entre les facteurs de la performance que nous allons envisager maintenant.
Cette constatation nous incite à nous interroger sur les facteurs, les composantes mécaniques de la performance. Celle-ci se présente à l’image d’un produit de facteurs qui peuvent devenir contradictoires : la puissance et le rendement (voir les définitions dans le lexique).
Dans la construction ou la formation du nageur, il ne sera pas indifférent de subordonner l’un à l’autre. Notre ami J.G. l’avait à sa manière fort justement formulé, dans son bilan du stage d’Aix les Bains sous forme de « power-point » (accessible sur le site) :
« Il est préférable de voir un nageur devenir athlète plutôt qu’un athlète devenir nageur » entendant par là que le développement de la puissance n’est pas prioritaire au sens où il faudrait la développer d’abord.
En d’autres termes, il convient d’obtenir et maintenir le meilleur rendement avant de et pour développer la puissance. Cela permet d’éviter un gaspillage tout au long de la formation pour mettre l’énergie économisée progressivement au service de la puissance.
Si nous observons la pratique, nous constatons qu’à rendement égal, le plus puissant l’emportera, c'est-à-dire celui qui pendant le même durée sera capable de produire une quantité de travail supérieure.
Il est incontestable toutefois que, à puissance maximale (et donc sur les plus courtes distances), la meilleure performance sera obtenue par un accroissement de la fréquence au détriment du rendement. Cela s’observe par une diminution de la durée du cycle et dans la structure de nage par la modification des rapports de durée entre les phases d’accélération et de freinage. Le caractère discontinu de la propulsion dans toutes les nages est à l’origine de cette relation dialectique de l’amplitude et de la fréquence.
En résumé, la sagesse pour l’entraîneur consistera à construire prioritairement la posture du nageur, sa capacité à positionner la tête dans le prolongement du tronc immergé (nages alternées) pour exploiter et stabiliser sur de longues distances son caractère projectile. Ainsi, il pourra mieux aborder le développement indispensable de la puissance pour accéder progressivement à la haute performance.
Dans l’observation de ses nageurs il distinguera la fréquence d’entrée en jeu des propulseurs des performances objectives.
marc, raymond
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INDEFORMABILITE
La déformabilité (altération de la forme) liée ou non aux changements de taille ou de volume fait partie des caractéristiques du monde vivant et singulièrement du corps humain.
La notion d’indéformabilité (par définition : absence de modification ou de transformation de la forme) requise en natation se doit d’être précisée, nuancée, définie.
En effet, dans une activité locomotrice d’un sujet certains segments semblent particulièrement mobiles et d’autres (habituellement les plus massifs) relativement immobiles. Et nous savons que pour mobiliser certaines parties, il faut qu’elles puissent prendre appui sur d’autres masses (c’est une loi fondamentale de la physique). Par exemple : pour marcher ou courir nos pieds prennent appui sur le sol
Dans la complexité d’un fonctionnement impliquant la tête, le tronc et les segments qui s’y rattachent par l’intermédiaire des articulations des hanches et des épaules, on évoque toute « une dynamique* de stabilisation » (* toute une chaîne de contractions dépendant les unes des autres opérant simultanément en plusieurs parties du corps). Le tronc se trouve lui-même soumis à des possibilités de déformations en flexion, extension, torsion susceptibles de se combiner.
Dans certains cas le changement de forme se traduit par une modification du volume et par un déplacement relatif du C.G. (centre de gravité)*1 qui peut sortir du corps et en situation d’immersion par le déplacement du C.P. (centre de poussée)*2. Des changements de volume se révèlent indispensables aux échanges ventilatoires pour assurer la fonction respiratoire.
Dans notre discipline : locomotion dans un fluide, la mobilisation des propulseurs implique que des appuis soient pris sur la masse importante du tronc ou le reste du corps pour pouvoir mettre en mouvement des masses d’eau et ainsi assurer le déplacement de l’ensemble.
Lorsque le corps n’est pas rendu indéformable, les poussées des propulseurs qui prennent « appui sur les masses d’eau » ne sont plus utilisées pour les déplacer mais pour désorienter ou déformer le tronc ou le reste du corps.
Le rapport des masses et des vitesses communiquées par le propulseur, les masses d’appui et d’eau, déterminera l’importance des changements de direction et sens de tous les éléments en relations.
A ce stade de notre analyse, la relative indéformabilité du corps se résume à celle du tronc et de la tête repérable à la préservation de son alignement et sa coïncidence avec l’axe de déplacement.
Nous sommes obligés de constater que dans les nages alternées les membres inférieurs par leur extrémité, se trouvant impliqués dans l’inévitable processus d’équilibration jouent un rôle important dans la préservation de l’alignement sur l’axe de déplacement.
Cette nécessité mécanique de l’indéformabilité de l’ensemble déplacé à partir de la mobilisation de certains de ses segments met à la fois en jeu des mécanismes « volontaires » et « automatiques ». Lorsque les distances parcourues impliquent la durée, les solutions ventilatoires dans les nages ventrales alternées tentent de subordonner les automatismes aux options volontaires. (Parcours en immersion, apnée, ou fréquence ventilatoire faible). Dans la construction pédagogique de ce comportement, seuls les mécanismes volontaires pourront se trouver sollicités.
Ils se traduiront par la double recherche de l’alignement et celui de l’indéformabilité dans des circonstances variées sur terre ou en l’air avant de pouvoir être exigés dans l’eau.
La mobilisation comme l’immobilisation seront assumées par fonction musculaire dans sa vocation « clonique » pour assurer le mouvement (viscéral : cœur, appareil digestif par exemple ou squelettique) rendant possibles manipulation et locomotion ou « tonique » (posturale) pour stabiliser, rendre rigide la partie mobilisée, déplacée de l’ensemble du corps.
Pour s’exercer de manière globale à la tonification du corps, on utilise assez souvent l’exercice dit du « fakir » qui consiste à aligner le corps suspendu horizontalement à très faible distance du sol, le sujet étant soulevé à la nuque et aux talons et perdant tout contact avec le sol doit alors résister à l’action de la pesanteur qui attire vers le sol les parties du corps comprises entre les zones à partir des quelles il est suspendu.
Le sujet s’exerce ainsi à résister à l’action de forces ayant pour effet de le déformer.
On évoque à ce propos l’organisation d’un « état tonique axial » dans la nage.
Dans un second temps on associe cette posture d’alignement tonique du corps suspendu à l’horizontale à un relâchement complet des membres supérieurs à partir des épaules.
Comme chaque fois qu’il s’agit d’exploiter une information kinesthésique, les exercices de type fakir doivent immédiatement se prolonger dans leur intégration de la tâche pour laquelle ils ont été conçus. (Temps de suspension dans le plongeon de départ ou parcours nagés par exemple).
L’indéformabilité n’est pas à envisager abstraitement mais à partir des circonstances qui produisent le déplacement (impulsion à partir du monde solide : départs et virages, ou la locomotion). La notion de « gainage » familière à beaucoup d’enseignants ne se déclenche pas spontanément mais à partir de situations dans lesquelles elle conditionne la réussite ou l’échec de la tâche.
Dans les entrées à l’eau des départs en nages ventrales, il convient d’utiliser les résistances de type portance s’exerçant de haut en bas sur les membres supérieurs dès qu’ils entrent en contact avec l’eau pour contribuer au changement de direction (cesser de descendre et commencer la remontée en surface) et la possibilité d’intégrer les ondulations. Les membres supérieurs jouent alors le rôle de gouvernail de profondeur et modifient l’effort de résistance perçu en fonction de la direction obtenue et recherchée.
Dans la nage, l’indéformabilité de la pale qui tend à conserver sa verticalité bien que le segment qui la déplace pivote autour de l’épaule. L’effort de résistance se trouve modulé d’une part pour résister à la force croissante exercée par l’eau et assumé par l’action prédominante des fléchisseurs de l’avant-bras sur le bras jusqu’à la verticale de l’épaule ; ensuite ce sont les extenseurs des mêmes segments qui prennent le relais pour être soumis au maximum de force de poussée.
Dans la nage proprement dite, l’ensemble du corps se doit de rechercher la forme la plus adaptée pour passer à travers l’eau afin d’y rencontrer les moindres résistances.
Elle suppose « allongement » et « alignement » par rapport à la trajectoire de son déplacement. Plus un mobile est long pour un même maître-couple, plus le coefficient de forme est faible. Cet allongement est lui-même fluctuant en raison de l’intermittence des phases « projectile » qui voient les membres supérieurs se positionner alternativement (dans la nage) ou simultanément (départs et virages) dans le prolongement du tronc.
Dans la « natation de demain », nous avons utilisé l’image des « nages de poissons » pour caractériser les nages alternées. Chez eux, l’arête qui joue le rôle de colonne vertébrale est organisée en ligne droite. L’allongement du nageur tend à réduire les courbures cervicale, dorsale et lombaire de la colonne vertébrale, conséquence de l’alignement.
L’alignement à rechercher par le nageur suppose qu’il puisse disposer d’informations relatives à son corps (schéma corporel) dont nous savons qu’il est différent sur terre et dans l’eau. Il se trouve perturbé et quelque peu faussé par l’action de la poussée d’Archimède et doit donc être reconstruit avec patience par rapport au nouveau substrat.
Les informations kinesthésiques (par nature spécifiques au corps) vont nous aider à percevoir l’alignement. Celui des membres supérieurs dans le prolongement (alignement) du tronc et des membres inférieurs peut être vécu de manière intense dans les deux exercices suivants.
1) Couché sur le dos à même le sol avec le contact des bras dans le prolongement du tronc, de la nuque, du dos, des fesses, des cuisses, des mollets et des talons : décoller la tête et la soulever au maximum tout en gardant les bras « collés » au sol.
2) couché sur le ventre, front, nez, poitrine, ventre et bassin, cuisses, genoux et dessus des pieds collés au sol soulever les membres supérieurs au dessus de la tête.
Pour chacun, il convient de se montrer très rigoureux sur l’alignement qui dès qu’il est correctement réalisé doit se revivre dans l’eau, que ce soit en posture ou en déplacement.
Mais cet alignement peut et devrait se trouver déjà mis en œuvre dans la construction du nageur dès les entrées à l’eau par les sauts (de face comme de dos) qui recherchent la conservation de la verticalité et l’indéformabilité.
On le voit il s’agit d’un thème dont la permanence ne doit pas nous échapper. Il sera exploité en de nombreuses circonstances dans le plan de construction du nageur selon les passages obligés évoqués en d’autres textes du Site.
Bibliographie = les lecteurs soucieux de mieux comprendre et utiliser le texte qui précède liront avec profit deux articles d’Henri WALLON dans le n° spécial de la revue « ENFANCE » mai – octobre 1959 qui lui est consacré :
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La maladresse - Journal de psychologie 1928 n° 1 (Wallon Henri. La maladresse. In: Enfance. Tome 12 n°3-4, 1959. Psychologie et Éducation de l'Enfance. pp. 264-276).
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Kinesthésie et image visuelle du corps propre chez l’enfant (Wallon Henri. Kinesthésie et image visuelle du corps propre chez l'enfant. In: Enfance. Tome 12 n°3-4, 1959. Psychologie et Éducation de l'Enfance. pp. 252-263).
raymond
1 La pesanteur s’exerce sur l’ensemble du corps (immergé ou non) et son point d’application (C.G.) se trouve en son milieu géométrique s’il est de nature homogène (ce n’est pas le cas du corps humain) et déplacé du côté des parties denses en ce qui nous concerne. Toute déformation du corps entraîne un changement de position relative du centre de gravité dans le corps ou hors du corps.
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LOGICA DELL'AZIONE
LOGICA DEL RAGIONAMENTO
Un proverbio, sempre meno conosciuto, afferma che “l'inferno è lastricato di buone intenzioni”. In altri termini, che un'intenzione lodevole può rivelarsi odiosa nella sua attuazione.
Lo stage di Mirano che si è svolto in condizioni eccellenti e che si è appena concluso dovrebbe indurre la maggioranza dei partecipanti ad esprimersi su ciò che li ha particolarmente messi in crisi e magari ha fornito della conferme sui vantaggi o l'utilità della pedagogia dell'azione per gli allenatori.
L'articolo di Claudia REBESCO, che ha vissuto molti stages come nuotatrice e quest'ultimo partecipando alle sessioni teoriche, tenta di proporne una descrizione sintetica e dovrebbe indurre gli altri partecipanti ad esprimersi. Claudia possiede qualità tecniche e fisiche molto buone per diventare una eccellente nuotatrice. È tentata dal giornalismo e vi offre il suo primo articolo. La ringraziamo.
Per i responsabili del buon svolgimento e dell'efficacia formativa, lo stage si è rivelato particolarmente ricco in eventi di valore educativo quando questi potevano essere sfruttati. Uno di questi ha particolarmente attirato la nostra attenzione perché rivelatore di molte “improvvisazioni” che si sostituiscono alla creatività pedagogica autentica.
Le relazioni tra le conoscenze che riguardano il nuoto e i “compiti” da proporre fanno parte della realtà o della necessità. Il problema è quello della natura di queste conoscenze per accedere alla pertinenza delle proposte, nella direzione dell'efficacia dell'intervento pedagogico per formare o trasformare il nuotatore.
Come tutti sanno, il tema dello stage concerneva “le nuotate simultanee”. Alla corsia 5, siamo stati messi in allarme da un numero elevato di nuotatori che facevano uscire il busto dall'acqua e che ricadevano praticamente sul posto. Diventava indispensabile conoscere il “compito” proposto e siamo rimasti molto sorpresi di sapere che la richiesta consisteva “nel servirsi della spinta esplosiva delle gambe per far uscire il busto dall'acqua”.
Le coperture televisive dei grandi eventi europei o mondiali di nuoto fanno di noi spettatori a volte privilegiati quando la regia mette l'accento sul tale nuotatore o sulla tal altra nuotatrice “in campo lungo”, “con riprese subacquee”, “al rallentatore” e costituiscono “una banca di immagini” più o meno ben osservate, più o meno ben analizzate ma immediatamente disponibili.
In mancanza di una formazione rigorosa ed attenta la maggioranza degli spettatori prende in considerazione soltanto alcuni aspetti tra di loro isolati e si costituisce, senza rendersene conto, una conoscenza in briciole che sfrutterà in modo del tutto innocente, perché quest'ultima costituisce il suo unico “quadro di riferimento”.
Dell'insieme percettibile gli spettatori hanno potuto individuare e prendere in considerazione soltanto ciò che era loro “intelligibile” o familiare attraverso discorsi condivisi senza riserve. La scelta degli elementi da utilizzare da parte dei nostri allenatori si è imposta attraverso ciò che avevano notato o li aveva sorpresi.
È' vero che nell'alta prestazione i ranisti utilizzano una spinta intensa delle gambe per far avanzare il proprio corpo, ma alla fine di questa spinta il corpo si trova immerso, allineato, rigido e per un breve intervallo di tempo organizzato “a proiettile”.
Dopo questo passaggio molto breve, è la volta degli arti superiori, le cui mani si erano avvicinate alla superficie, che con il loro abbassamento utilizzano un appoggio su delle masse d'acqua per raddrizzare in senso obliquo il tronco in modo considerevole prima di ricadere (tuffarsi) nell'acqua e riportare le braccia verso avanti.
L'analisi delle immagini della giovane ranista disponibili nel sito mostra bene che la funzione degli arti inferiori non consiste nel sollevare il tronco, cosa che viene garantita e presa in carico dagli arti superiori. La logica dell'azione deve allora logicamente determinare quella dei “compiti” da proporre.
I nostri giovani allenatori avranno tratto quest'insegnamento giustificato dal ricorso alla paziente analisi delle immagini effettuata in aula al termine della seduta.
raymond
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LOGIQUE DE L’ACTION
LOGIQUE DE LA PENSÉE
Un dicton, de moins en moins entendu, affirme que « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». en d’autres termes qu’une intention louable peut se révéler détestable dans sa mise en œuvre.
Le stage de Mirano qui s’est déroulé dans d’excellentes conditions et vient de s’achever devrait inciter la majorité des participants à s’exprimer sur ce qui les a particulièrement interpellé et, peut-être confortés dans les avantages ou l’utilité de la pédagogie de l’action pour les entraineurs.
L’article de Claudia REBESCO qui a vécu plusieurs stages en tant que nageuse et ce dernier en participant aux sessions théoriques, tente d’en apporter un aperçu synthétique et devrait inciter les autres participants à s’exprimer. Elle possède de très bonnes qualités techniques et physiques pour devenir nageuse performante. Elle est tentée par le journalisme et vous offre son premier article. Nous l’en remercions.
Pour les responsables du bon déroulement et de l’efficacité formative du stage, il s’est révélé particulièrement riche en événements de valeur éducative lorsqu’ils pouvaient être exploités. L’un d’entre eux a particulièrement retenu notre attention parce que révélateur de nombreuses « improvisations » se substituant à la créativité pédagogique authentique.
Les rapports entre les connaissances en natation et les propositions de tâches font partie de la réalité ou de la nécessité. Le problème est celui de la nature de ces connaissances pour accéder à la pertinence des propositions, et partant à l’efficacité de l’intervention pédagogique pour former ou transformer le nageur.
Comme chacun le sait, le thème du stage se référait aux « nages simultanées ». Dans le couloir 5, nous avons été alertés par une fréquence élevée des nageurs sortant le buste de l’eau et retombant pratiquement sur place. Il devenait indispensable de connaître la tâche demandée et notre surprise fut grande d’apprendre que le but consistait à « se servir de la poussée explosive des jambes pour sortir le buste de l’eau ».
Les reportages télévisés des grands événements européens ou mondiaux en natation font de nous des spectateurs parfois privilégiés lorsqu’ils mettent l’accent sur tel nageur ou telle nageuse « en gros plan » « en vues sous la surface » « en ralentis » et constituent une « banque d’images » plus ou moins bien observées, plus ou moins bien analysées mais immédiatement disponible. A défaut de formation rigoureuse et attentive la majorité des spectateurs ne retiennent que certains aspects sans liens entre eux et se constituent, sans en être conscients, un savoir en miettes, qu’ils exploiteront en toute innocence, car ce dernier constitue leur seul « cadre de référence ». De l’ensemble perceptible ils n’ont pu repérer et retenir que ce qui leur était « intelligible » ou familier à travers des discours partagés sans réserves. Le choix des éléments à utiliser par nos entraîneurs s’est imposé à travers ce qu’ils avaient remarqué ou les avait surpris.
Il est exact que dans la haute performance, les nageurs de brasse utilisent une poussée intense des jambes pour propulser leur corps mais à la fin de cette poussée le corps se trouve immergé, aligné, rigide et que pendant une durée brève ils s’organisent en projectile. Après ce très court passage, les membres supérieurs, dont les mains s’étaient rapprochées de la surface, prennent le relais et par leur abaissement, utilisent un appui sur des masses d’eau pour redresser obliquement le tronc de manière notable avant de retomber (replonger) dans l’eau et reporter les bras vers l’avant.
L’analyse des images disponibles sur le site de la jeune brasseuse montre bien que la fonction des membres inférieurs ne consiste pas à soulever le tronc et cela se trouve assuré et assumé par les membres supérieurs. La logique de l’action doit donc logiquement déterminer celle des tâches à proposer.
Nos jeunes entraineurs auront tiré cet enseignement justifié par un retour à l’analyse patiente d’images effectuée en salle à l’issue de la séance.
raymond
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DOS : LES OBSERVABLES
Pour caractériser le cycle de nage sur le dos de Roxana, il nous est apparu intéressant d’utiliser quelques observables et particulièrement les suivants:
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les directions (conservation, ruptures, changements)
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les plans
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l’ensemble mobilisé
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les segments articulés (tête tronc, membres)
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les durées
Avantages de l’enregistrement :
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possibilité d’observer de nombreuses fois
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utilisation de ralentis, de marche arrière, d’arrêts sur image
-
centration successive sur divers points
-
mises en relations (simultanéité, succession)
La posture d’ensemble :
Signalons la remarquable fixité de la tête liée au roulis très important de l’ensemble du corps (épaules et bassin pivotant ensemble).
JG a déjà attiré notre attention (commentaire à l'article " Dos : construction ") sur quelques points perfectibles (référence à un modèle théorique) de l’alignement tête – tronc par exemple.
Organisation des propulseurs :
La prise de vue « aérienne » favorise l’observation des retours et la vue de profil les déplacements antéropostérieurs.
Observables :
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la rotation importante et précoce des épaules
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leur action va déclencher la mobilisation du membre supérieur correspondant le faisant passer dans un plan vertical sagittal
-
la main dès le début relâchée se trouve entraînée « pendante » dans sa trajectoire.
-
l’avant-bras lui-même ne se situe pas dans le strict prolongement du bras ‘laxité de l’articulation du coude)
-
la main complètement relâchée entrera dans l’eau, paume dirigée vers le haut, par les doigts en premier lieu jusqu’à l’extension complète du membre supérieur
-
l’ensemble du corps et le membre supérieur se positionnent en projectile avant que la main amorce son changement d’orientation pour construire sa masse d’appui
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cette organisation pour « prendre de l’eau » s’accompagne de la première partie du retour du bras opposé (parcours d’un quart de cercle).
Le système d’équilibration :
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le lien entre les actions des mains et celles des jambes est remarquable
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les déplacements des jambes s’étendant sur la cuisse atteignent de l’amplitude et des « temps forts » sont repérables
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certains prennent une direction latérale pour rétablir l’alignement qui sans eux seraient compromis par le déplacement latéral de la pale (avant-bras – main).
Ventilation :
L’ouverture de la bouche se repère sur le retour du membre supérieur gauche et correspond sensiblement à la première moitié de son passage aérien.
En conclusion :
Il va de soi que cette observation sommaire pourrait se trouver affinée et complétée en fonction des besoins de l’analyse du style liée au souci d’amélioration du rendement de la nage.
Nos lecteurs sont invités à la compléter voire à la modifier ou la rectifier.
raymond