Pin It

Seule, l’analyse des images permettra de confirmer ou infirmer nos hypothèses.

 

Si « un fait n’a d’intérêt que dans la mesure où il est déterminé » (Henri Wallon), il est très encourageant de voir les entraineurs avancer des hypothèses et le site remplir sa fonction d’enrichissement collectif à travers la diversité des échanges. (Voir l’article Membres supérieurs et membres inférieurs : identité des fonctions ? )

Ce qui est remarquable dans la lecture du tableau, c’est que tous les nageurs et toutes les nageuses sans exception se comportent de la même manière.

Notre questionnement initial s’oriente vers les lois de la physique et singulièrement vers le premier principe de Newton. En effet, pour qu’un corps modifie son état de mouvement ou de repos en fonction d’un référentiel, il faut qu’une cause intervienne. Trois sont évoquées : changement de vitesse, changement de direction, changement de forme.

La fréquence élevée des battements de jambes plaide en faveur de faibles variations de vitesse instantanée sur la quasi totalité du parcours. Le changement de direction n’est pas repérable en l’absence de changement de sens (virage).

Effectivement, en relative apesanteur, les actions des membres inférieurs (M.I.) ont besoin d’appui sur les autres parties du corps non impliquées dans les poussées qui auront tendance à se déformer. La stabilisation par tenue plus ferme de la planche procurerait cet avantage.

Il me semble que l’on doive également prendre en considération le fait que l’appui sur la planche enfonce l’autre extrémité du corps entrainant par réaction une flexion plus prononcée des jambes sur les cuisses ayant pour conséquence une poussée rétrograde accrue dans leur extension.

Seule, l’analyse des images permettra de confirmer ou infirmer nos hypothèses.

Encore merci à tous les intervenants que nous encourageons à poursuivre les échanges.

raymond

Pin It

Commentaires   

#1 Giuseppe Scavo 10-05-2017 09:07
Bonjour Raymond,
quelle est l'hypothèse (ou les hypothèses)?
Pour pouvoir observer quelque chose, il faut d'abord le définir ce quelque chose. Autrement, chacun peut écrire une idée différente qui n'a ni plus ni moins de valeur que les autres.
Donc:
1) Hypothèse (que voulons-nous observer);
2)Indicateurs (quels éléments observables et quels paramètres nous permettraient de confirmer ou d'infirmer notre hypothèse);
3)Méthode et procédure de vérification (filmer quoi et comment, observer et vérifier quoi et comment).
Définir notre champs de recherche me parait indispensable, pour que ceux-ci ne restent que de plaisants discours.
#2 raymond C. 10-05-2017 15:54
Bonjour Giuseppe
Les hypothèses sont toutes celles qui ont été proposées par nos visiteurs, les tiennes incluses.
Elles tentent d'expliquer pourquoi on va plus vite avec une planche que sans , en jambes seules.
Filmer de profil avec référentiel excentré est une proposition.
Nous restons dans le domaine de la recherche action.
#3 Giuseppe Scavo 13-05-2017 18:41
Ok, en effet nous partons de l'observation d'un phénomène (plus grande vitesse avec la planche) que nous tentons d'expliquer, donc nous sommes plutôt dans la démarche inductive. Nous avons donc :
1- Un être humain (le nageur), stabilisé en position horizontale par rapport à la surface, qui met en mouvement ses membres inférieurs (MI) sur un plan sagittal (battements). Les MI évoluent dans l'eau et produisent une résistance qui leur permet de s'étendre et de transmettre des impulsions au reste du corps. La conséquence de ces impulsions est un déplacement dans la direction du grand axe du corps.
2-Ce déplacement semble être facilité par la pose des membres supérieurs sur un objet flottant (la planche), en dépit du fait que la position du corps du nageur s'en trouve affectée et que la surface de maitre couple augmente.
3-Filmer ce nageur de profil en caméra fixe est la méthode proposée pour évaluer la dynamique de déplacement et identifier les phases propulsives. Cela en ayant un point fixe pris sur le corps du nageur (ex. l'articulation de la hanche).
(cont)
#4 Giuseppe Scavo 13-05-2017 18:41
(cont)
Les problèmes que cette observation pourrait présenter :
a) Par rapport à un déplacement produit par des actions des membres supérieurs (MS), les impulsions des MI ont une plus grande fréquence et induisent des variations de vitesse plus fréquentes et avec des écarts moins importants.
b) Cette modalité motrice est plutôt uniforme, sans la présence de "temps forts propulsifs" qui se démarquent véritablement (bien que cela reste, dans l'absolu, une propulsion alternée).
c)Par conséquent, il sera plutôt difficile d'identifier un paramètre correspondant à la "boucle" (cyclographe de la trajectoire de a main, du coude et de l'épaule dans l'espace) dans cette modalité motrice, de même pour un moment d'accélération significative. Sur ce point, j'émets l'hypothèse que la variation de vitesse n'est pas due à un changement dans la qualité du battement, mais uniquement à l'utilisation de la planche. A vérifier à Dinard, peut-être?
#5 Marc 16-05-2017 09:51
J’encourage les lecteurs à être curieux et à vérifier sans tarder leurs hypothèses à l’aide d’images vidéo sous marines comme vient de le faire un entraîneur en formation.

Je pressens (à vérifier) que si nous parvenons ensemble à expliquer rationnellement les raisons grâce auxquelles les nageurs se déplacent plus vite en battements seuls avec une planche que sans planche nous comprendrons mieux le rôle et la fonction des jambes en crawl (nage complète).
#6 Gg 18-05-2017 06:23
À la pratique personnelle « empiriquement »,
La stabilité du tronc, l’alignement des membres supérieurs et l’ouverture de la ceinture scapulaire, la respiration plus aisée, les moindres hauteurs d’immersion peuvent être parmi les raisons d’une progression plus rapide…
« La réflexion est un rayon de lumière sur les automatismes du mental »
Gg
#7 Marc 22-05-2017 09:49
Pour se déplacer le nageur produit des forces sur une masse d’appui, et en se déplaçant il rencontre des résistances.
Selon la théorie M.V=M’V’ et R=KSV2

Si les nageurs se déplacent tous plus vite avec une planche, c’est soit que les résistances sont moins grandes (le mètre couple diffère) et/ou que les accélérations produites sont optimisées (l’intensité, le point d’application, la direction, le sens de la force produite sur la masse d’appui diffèrent).

L’analyse comparative des images sous marines (référentiel exo centré) du déplacement avec et sans planche devrait permettre de distinguer ces différences.

Qu'observez vous ?
#8 Gg 24-05-2017 00:11
Dans les deux derniers commentaires de Gg et de Marc, l'on peut observer un point de vue "empirique" et une pensée spéculative.
C'est plus que de la natation, c'est du développement humain. C'est ce que je pressens dans la démarche de Raymond Catteau à l'aide de la natation de demain.
"Je suis, donc je nage, donc ça se transforme".
Gg
#9 Gérard 14-01-2018 18:02
Je pense donc je suis ! ou je suis donc je pense !
« Par défaut de vigilance, la pensée spéculative irrationnelle vient immédiatement se substituer à la pensée rationnelle et à ses conditions : « définition de l’objet » (ce dont on parle), « rigueur du jugement », « rigueur de la conduite du raisonnement » et surtout « administration de la preuve », pour laisser libre cours à l’idéologie (monde imaginé) sur lequel on va intervenir en se donnant l’illusion que l’on est en présence des réalités. » (R. Catteau)

Pour en arriver à la pensée rationnelle, il se doit de s’apercevoir de l’irréalité de l’autre : qu’elle est cette structure qui en est « témoin » ? Par quel nom la définir ?
Autre exemple pour percevoir : lors de la conduite automobile, on peut s’apercevoir que l’action de conduite est automatique, on peut en même temps penser aux prochaines vacances au point d’en oublier de réguler la vitesse du véhicule, donc au risque de dépasser le 80 km/h autorisé et d’être verbalisé à cause d’un défaut de vigilance, comment nommer cette partie de soi qui est consciente de cela ?
Merci

Pardon, vous n'avez pas le droit pour l'instant.