Pédagogie
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"A travers les écrits de Raymond, pensés comme produits provisoires dans sa construction, nous proposons de redécouvrir la dynamique de sa pratique et de sa pensée bref de tenter une élucidation du processus de construction de sa compétence d’intervention."
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UN ARSENAL ENCOMBRANT ET INUTILE
Dans son magasine En Jeu de mai 2014, l’USEP réserve 5 de ses 32 pages aux problèmes de la natation scolaire.
Partant du constat qu’un enfant sur quatre ne sait pas nager à son entrée en Sixième, il tente de s’interroger sur les conditions matérielles et pédagogiques de cette situation.
Le problème de l’équipement en piscine et de son accès pour tous est déterminant. La redoutable tentation d’avoir recours à des «piscines d’apprentissage » (sic) émane à nouveau du cabinet des ministres. Ceci nous menace d’un recours et retour aux B.A.M. (bassins d’apprentissage mobiles) chers au Colonel Crespin dans les années 70 .
Autre argument fallacieux soutenu par J. Thouroude « les bassins de 50 m. ont une profondeur qui ne permet pas forcément l’apprentissage. Ce n’est pas le tout d’avoir des bassins, il faut des bassins éducatifs »
Et après la profondeur voici son complément non évoqué tant les piscines en sont suréquipées celui du matériel. Dans un encadré, une ancienne CPC : M. Liron évoque ainsi son vécu.
« D’expérience, l’étape la plus délicate est le moment où l’enfant abandonne bouées, planches, frites et brassards. Or, parce qu’ils sont insuffisamment formés, les enseignants ont parfois tendance à freiner l’apprentissage à ce moment crucial ».
Ces deux interventions posent la question de la représentation que chacun se fait de la construction du nageur, déterminante dans le choix de l'environnement d'apprentissage, comme dans celui de l'utilisation ou non d'aides à la flottaison. En effet, aucun problème de profondeur pour celui qui considère que l'entrée dans la natation et les premiers progrès sont facilités là où le débutant n'a pas pied. De la même façon il n'y a d'« étape délicate » que si l'on a empêché les transformations successives du terrien en nageur par l'utilisation intempestive et inconsidérée de matériel flottant (voir « nageurs de surface » sur le site).
Il serait malvenu de rejeter sur les enseignants la responsabilité de l'échec de la natation scolaire alors que ceux ci ne bénéficient pas réellement d'une formation authentique, initiale et continuée dont les aspects qualitatif et quantitatif seraient à préciser. Il faut également souligner que la natation ne constitue pas le cœur de leur métier. Quand bien même leur cursus deviendrait sur ce point consistant (ce qui constituerait un apport décisif aux solutions des divers problèmes évoqués) ils ne sont amenés à animer des séances à la piscine qu'une fois par semaine durant des périodes limitées. Quand on sait que c'est par la pratique réflexive que vient l'efficacité du pédagogue, on peut s'interroger sur le temps qu'il leur serait nécessaire pour la construction d'une compétence réelle et fonctionnelle.
Il serait donc judicieux de porter également un effort sur la formation des Maîtres-Nageurs, véritables chevilles ouvrières de l'enseignement de la natation. Plutôt que de les reléguer au rôle de simples assistants du professeur des écoles, comme le font les instructions officielles, il serait plus productif de les intégrer à de véritables formations continues impliquant simultanément toute la chaîne des intervenants : des conseillers pédagogiques aux enseignants, des chefs de bassin aux maîtres-nageurs. De là à imaginer que ces instants de formation articuleraient judicieusement théorie et pratique en situation tel le stage de Dinard, il est permis de rêver car remplacer de telles initiatives par des circulaires, des instructions ou des manuels demeure du domaine de l’illusion ! Néanmoins il est tout de même préférable que ces derniers soient consistants. Or ils sont vides de toute substance, de toute démarche (voir « Libéralisme Pédagogique » sur le site). Pire encore, faute de s'attaquer au contenu de l'apprentissage, ils en imposent une forme délétère pour les progrès de l'élève: « le parcours d'apprentissage de l'élève doit comprendre des moments de découverte et d'exploration du milieu aquatique sous forme de jeux et de parcours soutenus par un matériel adapté ». Enfin un autre écueil est à chercher dans le discours de certains formateurs, semblant penser qu'il n'existe pas de plan de construction d'un nageur repérable et généralisable. Faute d'adopter un parti pris, ils privent leurs stagiaires de toute vision de la construction du nageur. Pour fonctionner, ceux-ci n'ont donc d'autre choix que de combler ce vide auprès de leurs aînés, perpétuant ainsi la survie d'un folklore pédagogique inefficient. C'est donc tout un secteur qu'il faut repenser et restructurer en le subordonnant à la notion d'efficacité pédagogique car sans le recours à une didactique de la discipline construite et acquise par tous les intervenants en situation, l’enseignement de la natation ne pourra que survivre sans espoir de progrès.
JG & RC
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NAGEURS DE SURFACE
Le 11ième séminaire de DINARD qui vient de se terminer a regroupé des stagiaires français et étrangers venus plus nombreux, certains mieux armés, et les internes au terme de leur « scolarité », souhaitant s’inspirer d’une conception novatrice de formation de nageurs.
Tous se donnaient pour ambition d’identifier les problèmes posés par la pratique biquotidienne d’animation de séances en piscine afin de leur apporter des solutions fondées sur des connaissances scientifiques, mises en œuvre en respectant les principes des méthodes actives.
Les élèves se répartissaient en un éventail d’âges important. Des maternelles Moyenne Section et Grande Section au Cours Préparatoire, Cours Elémentaire 1, Cours Elémentaire 2, au Cours Moyen 1 et Cours Moyen 2.
Chaque élève entrait dans cette opportunité de formation à partir d’un vécu « terrien » et parfois « aquatique » spécifique, constituant ses préludes.
Certains parents, bien intentionnés, avaient déjà par anticipation, confié leur(s) enfant(s) à des MNS traditionnels. Leur initiation consistant à obtenir, à travers une mécanisation des mouvements simultanés des membres supérieurs et inférieurs, la réalisation d’un déplacement à la surface de l’eau, tête constamment émergée.
Intégrer ces enfants dans des groupes relativement homogènes présente des difficultés si l’on veut respecter un plan de construction, validé par l’expérience, selon lequel le « corps flottant » précède et conditionne l’abord du « corps projectile-propulseur ». Chez nos nageurs de surface, une certaine propulsion s’est construite en ignorant l’immersion et la rendant en outre redoutable. Entrer dans l’eau par un simple saut vertical de face et a fortiori de dos, pose à ces « barboteurs » un problème insoluble.
Si barboter signifie bien (Le Petit Robert) s’agiter remuer dans l’eau, nos nageurs de surface se révèlent incapables d’inhiber l’agitation de leurs membres dès qu’ils quittent les ancrages à la goulotte.
Parallèlement, dès les premières séances, les novices ayant commencé par développer des capacités d’immersion et d’apnée, se montrent progressivement capables d’aller toucher le fond et de remonter en laissant l’eau agir. Une motricité spontanée leur permet de s’éloigner provisoirement du bord et de le regagner sereinement. Les bascules du corps en avant et en arrière sans impulsion contribuent à leur donner une représentation plus précise de l’espace de leur corps dans l’espace d’action.
En choisissant la forme adaptée, ils deviennent capables de ne rien faire dans l’eau, tête sous les bras immergés dans le prolongement du tronc, jambes en extension et talons en surface, le temps de leur apnée. Sur le dos, oreilles immergées et bassin en surface, bouche grande ouverte pour assurer les échanges ventilatoires, ils flottent aussi longtemps qu’ils le souhaitent. En un mot, ils vivent les effets de l’action de l’eau sur leur corps et en prennent conscience.
Pour envisager un progrès des nageurs de surface, il devient indispensable de « disloquer le bloc fonctionnel » subordonné et conditionné par le maintien de la tête en surface.
Rester en grande profondeur devient pour eux, incompatible avec la mise en œuvre de tâches visant l’immersion complète de la tête. En conservant les pieds au sol on élimine l’idée d’un engloutissement possible et l’on aborde plus sereinement la crainte du remplissage.
Marcher, bouche grande ouverte avec la tête immergée développe le temps d’apnée et marque le prélude à l’expiration complète.
L’étape suivante consiste à leur apporter des solutions au retour à la verticale lorsque l’on s’allonge tête sous les bras immergés dans le prolongement du tronc, par le seul rapprochement des genoux jusqu’au contact des épaules.
En leur apportant ensuite des solutions équivalentes lorsque l’on flotte en orientation dorsale, il semble que l’on puisse alors, et alors seulement, les réintégrer aux autres groupes.
raymond
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TP 4 : UNE CONTRIBUTION EXCEPTIONNELLE
C’est avec un plaisir non dissimulé que nous accueillons la très riche contribution de notre collègue Serge.
La première étape de recueil de données au moyen de l’analyse d’images se trouve par lui affinée et enrichie. Il illustre la maitrise de l’outil et la déclare à la portée de tous !
Des mesures sont réalisées caractérisant la boucle. Aux déplacements de la pale notre collègue joint celui de la rame qui la mobilise, mettant en évidence le déplacement significatif de l’épaule.
Après le patient recueil des données, l’indispensable étape du diagnostic se doit d’être abordée. Quelles interprétations du fonctionnement de cette nageuse nous amèneront au choix des hypothèses les plus probables ?
Partant des informations fournies par son organisation propulsive, peut-on imaginer qu’elle soit subordonnée à l’organisation posturale à laquelle il conviendrait d’accorder la priorité ?
Toujours à la recherche des conditions, voire des passages obligés, d’accès à la pédagogie de l’action, il m’est apparu intéressant de resituer quelques aspects du parcours exemplaire de notre collègue, à travers nos échanges.
Bonjour Monsieur Catteau,
Sur votre site, dans un article intitulé : TP4 au delà du visible immédiat, vous donnez des conseils pour faire des tracés à partir d'une vidéo. Je me permets de vous faire connaitre un logiciel gratuit, KINOVEA, d'utilisation très facile, qui offre des possibilités intéressantes. C'est pourquoi, je joins un fichier "tracés natation" que j'ai réalisé à partir de votre vidéo de la nageuse ainsi qu'une vidéo que j'ai réalisée avec le même film d'origine, dont le lien est le suivant : https://www.youtube.com/watch?v=K4IfIEgBxzM&feature=youtu.be.
Tracés
Vidéo
{youtube}K4IfIEgBxzM{/youtube}
Je vous remercie pour votre attention et, bien évidemment pour votre site et la richesse de son contenu.
Cordialement.
Serge AUZON-CAPE
Cher Collègue,
je voudrais très sincèrement et chaleureusement vous remercier pour l'intérêt porté à nos travaux.
Votre contribution affine et enrichit la présentation sommaire faite avec Clearstream pour Mac.
Elle devrait inciter nos lecteurs à vous imiter.
Nous nous interrogeons sur les raisons qui font que ce qui vous semble d'un intérêt pédagogique majeur laisse la majorité de nos visiteurs se satisfaire d'être des "consommateurs" passifs d'informations à transformer en outils pour qui veut bien se les incorporer.
Le parcours qui vous a construit à partir des stages Maurice Baquet et autres stages se révèle-t-il irremplaçable ?
Avec votre accord, j'aimerais présenter votre travail sur le site.
Merci et à bientôt.
Très cordialement
raymond
C'est avec plaisir que j'accepte que vous mettiez cette solution en ligne sous mon patronyme si cela peut inciter les visiteurs à s'approprier votre travail et vos recherches.
Effectivement, les stages Maurice Baquet ont été déterminants dans ma formation initiale et dans la construction de mon parcours d'enseignant, y compris jusqu'à ce jour.
Alors que j'étais étudiant en P2a, ils m'ébranlèrent radicalement. Je pris conscience de mon ignorance et mieux encore, ils portèrent atteinte à mes croyances ce qui est le plus souvent, le premier et pire obstacle à la connaissance et au savoir quand elles perdurent mais qui me fut salutaire pour le futur.
J'essaye de distiller ce que j'apprends de votre conception. Dernièrement, j'ai pu convaincre deux maitres-nageurs de lire les articles à propos de l'efficacité de l'entrainement et de l'apprentissage des battements (votre article et celui de Begotti).
Je pus, avec l'un, aller jusqu'à des recommandations sur l'apprentissage du crawl. Pour le second, qui a un diplôme d'entraineur, il partageait vos analyses mais il eut cette dernière phrase :"Je suis d'accord, mais il faut quand même faire des battements".
Donc encore sceptique... Croyance quand tu nous tiens !
Très cordialement.
Serge AUZON-CAPE
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VITESSE, AMPLITUDE, FREQUENCE : SCIENCE ET IDEOLOGIE
Zlatnik-Sorge K. (academie de Creteil),
Albertini C. (academie de Corse)
INTRODUCTION
Cette étude a pour objectif d'émettre des hypothèses de travail afin de permettre a tous les élèves d'une classe de nager plus vite. A partir de la proposition d'un outil diagnostic, 1'enjeu sera de déterminer la stratégie la plus pertinente, en terme d'augmentation de 1'amplitude ou de la fréquence de nage, pour élever la vitesse de chaque élève (Zlatnik-Sorge & Albertini, 2014).
La fréquence nous semble trop souvent délaissée alors que pour nager plus vite, à courte échéance, la solution première consiste à élever cette fréquences de nage (Pelayo & Rozier, 1998).
Notre hypothèse est que, dans le cadre de la natation de vitesse, un travail sur 1'augmentation de la fréquence de nage permettrait a un certain nombre d'élèves de gagner en vitesse.
METHODE
L'étude porte principalement sur 248 élèves de sixième (128 garçons et 120 filles) évalués dans le cadre de la compétence de niveau 1 du « nager vite » au collège. Les données recueillies sont le temps sur 25m et le nombre de coup de bras effectues sur 20 mètres (a partir de la zone des 5m) afin d'éviter «1'effet départ». Ces données, converties en vitesse (m.sec"1) et en amplitude (m.cycle!) permettent de situer chaque élève dans une cible indiquant leur indice de nage.
L'outil diagnostic et évaluatif (figure 1) fait apparaitre le thème de travail prioritaire pour chacun (amplitude ou fréquence) selon la position dans la cible, ainsi que les zones d'acquisition de la compétence du nager vite (Nl non acquis, en cours d'acquisition et acquis).
RESULTATS
Pour 18,1% des élèves testés (18,8% des garçons et 17,5 des filles), la thématique de travail prioritaire a court terme serait 1'augmentation de la fréquence de nage. (voir figure 1)
DISCUSSION
18,1% des élèves testés, a proportion équivalente de filles et de garçons, réalisent peu de mouvements de bras (moins de 26 cycles par minute). Le travail sur 1'augmentation de la fréquence concerne environ 1 élève sur 5, soit 5 ou 6 élèves par classe. II nous semble alors important de pouvoir identifier ces élèves afin de leur proposer des pistes de travail adaptées a leur profil: 1'enseignant peut ainsi agir sur 1'aménagement des conditions d'enseignement, les représentations mentales ou la structure même de la nage pour favoriser un gain en fréquence. Pour les autres élèves, un travail sur 1'amélioration de 1'amplitude de nage reste cohérent.
REFERENCES
Pelayo P., Rozier D. (1998) revue EPS N°273;
Zlatnik-Sorge K., Albertini C. (2014) revue EPS N°360.
REACTIONS :
La notion « d’amplitude » mériterait d’être définie.
Pour l’enseignant s’agit-il de mettre en œuvre une stratégie permettant au nageur de cerner et de pulser de grandes masses d’eau vers l’arrière en utilisant une force d’intensité croissante ou s’agit-il de faire de grands mouvements de bras ?
De toute évidence les auteurs de cet article ainsi que les enseignants qui ont conduit l’expérience se sont centrés sur des mouvements amples (à reproduire) plutôt que sur une série de transformations qui permettraient de passer d’un fonctionnement spontané, qui consiste à tourner les bras toujours plus vite pour nager plus vite, à un fonctionnement de haut niveau (qui consisterait à pulser vers l’arrière de grande masse d’eau avec une force d’intensité croissante).
Cloisonnés dans le domaine bio énergétique de l’activité physique, la très grosse majorité des enseignants en natation ignore la dimension informationnelle qui en est inséparable.
De ce fait, ils négligent de faire appel à l’activité perceptive indispensable à la construction de représentations de l’espace du sujet et de l’espace d’action sans lesquelles « il n’y a pas d’adaptation possible aux objets et aux buts de l’activité ».
Structurer l’espace du sujet se réalise selon un plan « proximo-distal » et implique de faire parcourir aux membres supérieurs les plans horizontal (surface de l’eau), sagittal vertical et frontal le plus lentement possible pour solliciter la fonction posturale.
Cette étape de la constitution d’un schéma-corporel du nageur venant s’ajouter au schéma terrien se révèle indispensable pour envisager l’exploitation des informations sensitivo-sensorielles dans l’élaboration de l’amplitude gestuelle volontaire.
Dès lors, aucune transformation ne pouvant être obtenue par les enseignants qui ont conduit l’expérimentation, il est évident que leurs élèves qui n’ont rien appris utilisent toujours les mêmes solutions spontanées pour nager plus vite : ils ne sont en mesure, pour nager plus vite, que de valoriser une fréquence de bras plus élevée !
L’expérience démontre à la fois l’incompétence des enseignants à obtenir de leurs élèves des transformations motrices significatives leurs permettant de nager toujours plus vite, mais aussi que la pédagogie traditionnelle (du mouvement) influence la représentation que se font les chercheurs qui ont réalisés cet article de la locomotion du nageur !
Ce dernier constat doit nous conduire à rester vigilant face à de tels articles à caractère dit scientifique.
Marc BEGOTTI – Raymond CATTEAU
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Deux réactions aux TP 4 - Due reazioni ai TP4
Bonjour.
Après lecture de tous les articles concernant le TP4, je tiens à participer afin de proposer des tâches en rapport avec la construction de la pale.
D'abord, les exercices à sec ont un intérêt plus important s'ils sont suivis de suite d'un essai dans l'eau.
Exemples d'exercices à sec :
- utiliser un tapis sur lequel il est possible de ramper avec les coudes en avant
- avec un élastique, reproduire le mouvement avec l'aide d'un partenaire qui vérifie la bonne orientation de la pale (ne pas hésiter à dire à la nageuse de regarder ce qu’elle fait)
- allonger sur un fit ball, mains sur un banc, départ en étant allongé bras en extension, faire en sorte que les coudes se positionnent au dessus des mains, le plus loin possible devant la nageuse
- allongé sur un tapis qui glisse en direction de la piscine (sur une piscine a débordement), placer les avant-bras en contact avec le mur le plus loin possible devant soi (possibilité de le faire en crawl avec un seul bras) puis se tracter en gardant le contact avant bras/mur le plus longtemps possible jusqu’a l'arrivée dans l'eau
Dans l'eau :
- nager lentement en direction des pieds bras simultanés en cherchant à rester horizontal pendant tout le trajet sous marin
- essayer le même procédé en crawl
- si trop difficile, reprendre l'exercice du livre avec les trois quarts de cercle et les passages dans les trois plans pour bien situer l'espace
Je n‘ai agi que sur l'orientation des propulseurs et non sur la dimension temporelle car je pense que cet aspect est le plus important pour le moment.
En attendant les retours des autres, merci pour tous ces articles et d'avoir aidé ... durant le stage Équipe de France sport adapté à mieux cerner la pédagogie de l'action et ses enjeux.
Sportivement,
PT
Buongiorno.
Dopo aver letto tutti gli articoli che riguardano i TP4, ci tengo a partecipare allo scopo di proporre dei compiti in relazione con la costruzione della "pala".
Innanzitutto, gli esercizi a secco sono più interessanti se immediatamente dopo sono messi in pratica in acqua.
Esempi di esercizi a secco:
-
usare un tappeto su cui si possa strisciare con i gomiti avanti
-
con un elastico, riprodurre il movimento con l'aiuto di un compagno che verifichi l'orientazione corretta della "pala" (non si deve esitare a chiedere alla nuotatrice di guardare quello che fa)
-
distesi su una fitball, mani appoggiate su un tavolo, partendo allungati con le braccia in estensione, fare in modo che i gomiti si posizionino al di sopra delle mani, il più lontano possibile davanti alla nuotatrice
-
distesi su un tappeto che scivola verso la piscina ( su una piscina a sfioro), posizionare gli avambracci a contatto con il muro il più lontano possibile davanti al corpo (si può fare a crawl con un solo braccio) e poi tirarsi mantenendo il contatto avambraccio/muro per più tempo possibile fino all'ingresso in acqua
In acqua:
-
nuotare lentamente in direzione dei piedi, bracciata simultanea, cercando di restare orizzontali per tutta la durata del passaggio sott'acqua
-
fare la stessa cosa a crawl
-
se è troppo difficile, riprendere l'esercizio del libro sui tre quarti di cerchio e i passaggi nei tre piani per situare bene lo spazio
Ho agito soltanto sull'orientazione dei propulsori e non sulla dimensione temporale perché credo che sia l'aspetto più importante per il momento.
Aspettando gli altri contributi, grazie per tutti gli articoli e per aver aiutato... durante lo stage della Nazionale Francese di sport adattato, a meglio comprendere la pedagogia dell'azione e tutte le sue sfide.
Sportivamente,
PT
Pour ce qui concerne la nageuse, à ajouter aux pistes que tu proposes, à mon avis il y a aussi à prendre en considération :
les repères main - coude - épaule (en relation au PF mais aussi à la perpendiculaire de l'axe du corps);
la direction de l'impulsion par rapport au déplacement et à l'axe du corps;
l'orientation de la pale au moment de l'impulsion (à mettre en relation avec le battement pour déterminer fin de construction de la pale et début de propulsion);
pour le projectile aussi il y a à dire que la tête se trouve trop relevée.
Et encore, en observant le cycle qui commence à 1,19 et qui termine à 2,41 on s'aperçoit que la nageuse monte et après descend sans qu'il ait une justification ventilatoire (bouche et nez restent immergés).
Puisque il faut se rappeler qu'il n y a pas des défauts, mais une cohérence de fonctionnement, je risque une hypothèse (si vous voulez, hypothèse provocatrice): cette nageuse nage en crawl avec une structure de "pap alterné", elle pousse vers les bas/arrière pour monter.
Donc, dans une didactique possible à proposer:
-
préciser le projectile et le rôle déterminante de la tête stabilisée,
-
reconstruire la représentation de l'espace d'action (haut, bas, avant, derrière objectifs et subjectifs),
-
construire la pale (pour être en condition d'envoyer l'eau dans la même direction du déplacement, vers opposé, et avec l'axe du corps parallèle à celui du déplacement),
-
obtenir l’accélération maximale dans la trajectoire disponible pour la propulsion.
M1
Per quanto concerne la nuotatrice, oltre alle possibilità che tu proponi, ritengo sia necessario prendere in considerazione anche:
i riferimenti mano-gomito-spalla (in relazione al PF ma anche alla perpendicolare dell'asse del corpo);
la direzione della spinta in relazione allo spostamento e all'asse del corpo;
l'orientazione della pala nel momento della spinta (da mettere in relazione con la battuta di gambe per individuare la fine della costruzione della pala e l'inizio della propulsione);
per quanto riguarda il proiettile bisogna dire anche che la testa è troppo alta.
E ancora, osservando il ciclo che comincia a 1,19 e finisce a 2,41 ci si rende conto che la nuotatrice sale e scende senza che ci sia un motivo legato alla ventilazione (la bocca e il naso restano immersi).
Poiché bisogna ricordare che non esistono errori, ma una coerenza di funzionamento, azzardo un'ipotesi (se si vuole un'ipotesi provocatoria): questa nuotatrice nuota il crawl con una struttura di "delfino alternato", spinge verso il basso/dietro per salire.
Dunque, in una possibile proposta didattica:
-
precisare il proiettile e il ruolo determinante della testa stabilizzata,
-
ricostruire la rappresentazione dello spazio d'azione (alto, basso, avanti, dietro oggettivi e soggettivi),
-
costruire la pala (per poter mandare l'acqua nella stessa direzione dello spostamento, verso opposto, e con l'asse del corpo parallelo a quello dello spostamento),
-
ottenere l'accelerazione massimale nella traiettoria disponibile per la propulsione.
M1